jeudi 27 juillet 2017

Projet Basta ! Delphine – texte 2

Santa lucía

MARCELA MORADO

Me gusta creer que creo. Voy en la procesión que va subiendo por la calle principal, me imagino de nueve años, recreo la fe ciega con la que hacia sacrificios como hacerle caso a mi mamá, no responder, ser amable con los otros, ser sumisa, ayudar en la cocina. Rezo con la fe que no tengo, voy con una vela en la mano izquierda y en la derecha los ojos de cera que le ofreceré a la Virgen. “Santa Lucía, virgencita, madre mía, no permitas que mis ojos vean y crean en los chismes, mi esposo me quiere y no me engaña. Que mis ojos solo vean las cosas buenas y se cieguen ante las calumnias. Si me ayudas prometo ser la mejor esposa, seguir tu ejemplo de sacrificio, ser sumisa, hacer todas mis labores con una sonrisa en la boca. Amén”. 

Traduction temporaire :

Sainte Lucie

J'aime croire que je crois. J'intègre le cortège de la procession qui monte la rue principale. J'imagine que j'ai neuf ans, je recrée la foi aveugle grâce à laquelle je consentais à faire des sacrifices comme écouter ma maman, ne pas répondre, être aimable avec autrui, être soumise, aider en cuisine. Je prie avec la foi que je n'ai pas. J'avance en tenant une bougie dans la main gauche et, dans la droite, les yeux de cire que j'offrirai à la Vierge. « Sainte Lucie, chère petite vierge, ma mère, empêche mes yeux de voir et de croire les ragots, mon mari m'aime et ne me trompe pas. Que mes yeux ne voient que les bonnes choses et deviennent aveugles face aux calomnies. Si tu m'aides, je promets d'être la meilleure épouse, de suivre l'exemple de ton sacrifice, d'être soumise, d'accomplir toutes mes tâches le sourire aux lèvres. Amen ».

Projet Basta ! Hélène / Guillaume – texte 2

Comisaria de familia

LAUREN MENDINUETA

¿Pero su marido la golpea?, insiste la comisaria. No, contesta ella casi avergonzada. Ya le dije. Me humilla constantemente, dice que no sirvo para nada, que soy una puta. Me atormenta con sus celos aunque estoy embarazada y ha dicho que si lo dejo me mata. La comisaria asiente y pasa a interrogarlo a él. Todo lo que ella dice es cierto, le contesta el hombre. La insulto porque con frecuencia regresa borracha a casa y no cumple con sus deberes de esposa, ni siquiera sé si el hijo que espera es mío. La muchacha intenta decir que no es verdad, pero la comisaria la manda a callar. Su turno de hablar ya pasó, él tiene la palabra. Al salir, ella lo mira entre aterrorizada e incrédula. Él sonríe y por el rictus de esa sonrisa ella sabe que esa tarde recibirá más que insultos.

Traduction temporaire :

Commissaire de famille

LAUREN MENDINUETA

Mais votre mari vous frappe ? insiste la commissaire. Non, répond-elle, éprouvant presque de la honte. Je vous le répète. Il m'humilie constamment en disant que je ne sers à rien, que je suis une pute. À cause de sa jalousie, il me moleste, bien que je sois enceinte. Il m'a assuré que si je le quitte, il me tue. La commissaire acquiesce, puis va l'interroger, lui. Tout ce qu'elle dit est vrai, lui répond l'homme. Je l'insulte parce qu'elle rentre souvent saoule à la maison et elle ne remplit pas ses devoirs d'épouse. Je ne sais même pas si l'enfant qu'elle attend est de moi. La jeune femme tente d'expliquer que ce n'est pas vrai, mais la commissaire lui intime de se taire. Son temps de parole est écoulé, c'est à lui de parler. En sortant, elle le regarde mi-terrorisée, mi-incrédule. Lui, il sourit, et à son rictus, elle sait que ce soir, elle recevra plus que des insultes.

samedi 22 juillet 2017

Projet Hélène 5 – phrases 411- 415

Hoy quisieran que le demos la ocasión para que nos den esa medicina, y eso no va a ocurrir. ¡Nosotros somos los que controlamos la agenda, ahora! ¡Amén! Todos estaban transportados por su evocación. Él mismo estaba al borde de las lágrimas y se engañó diciéndose que estaba cansado, que esa noche, no sólo había sido larga, sino que parecía un sueño, un mal sueño y un buen sueño, a la vez, del que ya era hora de despertar.

Traduction temporaire :
Aujourd’hui, ils voudraient qu’on leur donne l’occasion de nous administrer ce remède, or, ça n’arrivera pas. C’est nous qui contrôlons l’agenda, désormais ! Amen ! Tous étaient transportés. Au bord des larmes, il se donnait lui-même le change en prétextant être fatigué, qu'en plus d'avoir été longue, la nuit s’apparentait à un mauvais mais joli rêve, dont il était temps de se réveiller.

Projet Nathalie / Florence – phrases 251-253

Otros por comodidad, porque ser mascotas los liberaba de sus responsabilidades, angustias y temores. La nueva generación de humanos, nacida después de la rebelión, recién ingresada en la adultez, muestra disminuidas sus capacidades de lenguaje e interacción social. Frágiles, extraviados, muchos de ellos no podrían vivir sin un amo, pero resultan funcionales todavía en esta etapa de transición, cuando todavía no ha sido posible erradicar la necesidad del intercom. 

Traduction temporaire :
D'autres par confort, car être un animal domestique les libérait de leurs responsabilités, angoisses et peurs. La nouvelle génération d'humains, née après la rébellion et récemment entrée dans l'âge adulte, fait état de capacités de langage et d'interaction sociale diminuées. Fragiles, déboussolés, beaucoup d'entre eux ne pourraient pas vivre sans maître, même s'ils restent encore fonctionnels dans cette étape de transition, alors qu'il n'a pas été possible d'éradiquer la nécessité d'intercom.

jeudi 20 juillet 2017

Projet Chloé T – phrases 24-27

Los niños silbaron asombrados cuando unas pequeñas figuritas se elevaron por sí mismas en el escenario. Representaban a hombres con sombreros y chalecos de metal, y las cajas del carro explicaron con la voz distorsionada del titiritero que eran españoles, los antiguos aborígenes de estas tierras.  Los sacerdotes la desvisten con delicadeza: primero el tocado dorado de Sol, después la doble mazorca de maíz sagrado y, por último, su túnica de nenúfares. Una vez desnuda, el griterío de la multitud se vuelve ensordecedor y los ojos de la muchacha se llenan de lágrimas.

Traduction temporaire :
Émerveillés, les enfants sifflèrent quand de petites figurines montèrent toute seules sur la scène. Elles représentaient des hommes portant des chapeaux et des gilets en métal ; les boîtes de la roulotte expliquèrent, à travers la voix distordue du marionnettiste, qu’il s’agissait d’Espagnols, les anciens aborigènes de ces terres. Les prêtres la déshabillent délicatement : d’abord, le couvre-chef doré de Soleil, ensuite le double épi de maïs sacré et, pour terminer, sa tunique de nénuphars. Une fois nue, les cris de la foule deviennent assourdissant et les yeux de la jeune fille se remplissent de larmes.

mercredi 19 juillet 2017

Projet Nathalie / Florence – phrases 248-250

El “factor humano”, como solía llamarlo Olaf en algunos de sus discursos, fue reducido a la esclavitud, especialmente en los casos de quienes oponían una resistencia activa al régimen felino y canino. No sucedió con todos de la misma manera, ya que una elevada proporción de la población aceptó de buen grado su nuevo destino de mascotas. Algunos porque lo consideraban justo o inevitable, después de los miles de años de dominación humana.

Traduction temporaire :
Le « facteur humain », comme Olaf avait coutume de l'appeler dans quelques-uns de ses discours, fut réduit en esclavage, s'agissant particulièrement de ceux qui opposaient une résistance active à l'ordre félin et canin. Il n'en fut pas de même pour tout le monde, étant donné une proportion élevée de la population ayant accepté de bonne grâce son nouveau destin d'animaux de compagnie. Certains parce qu'ils le considéraient juste et inévitable, après les milliers d'années de domination humaine.

Projet Basta ! Sonita – texte 3

Sin título

LILIANA TAMARA

¿Cómo sano tus heridas? Esas que inundaron, a través de tus ojos y oídos, tu mente, tu corazón y tu alma. Esas que te dejaron muda al ver como descuartizaban a tu padre, al oír el grito de tu madre cuando la mutilaban delante de ti y de tu hermano. Esas que mojó el agua cuando el río se llevó sus cuerpos sin vida. Esas que penetraron por tus pies cuando corrían y corrían sin saber a dónde. Esas que se ahondaron cuando cada investigador volvía a preguntar sobre lo que había pasado. ¿Cómo, querida niña, podrás crecer sin el horror de tus recuerdos y de tus vacíos? ¿Cómo podrás dar gracias cada mañana por un nuevo día? ¿Cómo tendrás fuerzas para levantarte y soñar con un mejor futuro? ¿Cómo podrás perdonar las faltas de los demás, cuando tú, sin falta, obtuviste tal castigo? ¿Cómo ayudarte a no perpetuar el horror de la violencia? ¿Cómo pensar en un país en paz?

Traduction temporaire :

LILIANA TAMARA

Sans titre

Comment je guéris tes blessures ? Celles qui, à travers tes yeux et tes oreilles, ont inondé ton esprit, ton cœur et ton âme. Celles qui t’ont rendue muette en voyant comment on dépeçait ton père, en entendant le cri de ta mère tandis qu’on la mutilait devant ton frère et toi. Celles que l’eau a mouillées lorsque la rivière a emporté leurs corps sans vie. Celles qui ont pénétré par tes pieds lorsqu'elles couraient et couraient sans savoir où. Celles qui se sont creusées lorsque le détective demandait encore et encore ce qui s’était passé. Comment, ma chère enfant, pourras-tu grandir avec l’horreur de tes souvenirs et de tes manques ? Comment pourras-tu, chaque matin, te féliciter de la perspective d'une nouvelle journée à vivre ? Où trouveras-tu la force de te relever et de rêver d’un avenir meilleur ?  Comment pourras-tu pardonner leurs fautes aux autres, quand toi, exempte de péché, tu as reçu un tel châtiment ? Comment t’aider à ne pas perpétuer l’horreur de la violence ? Comment penser à un pays en paix ?

mardi 18 juillet 2017

Projet Basta ! Justine – texte 8

JULY STEPHANNY PELÁEZ RAMÍREZ

Quién devolverá nuestra hijita de Bachué

Cuando logré despertarme, medio inconsciente, atada a un árbol, con esfuerzo y los ojos entreabiertos, la vi, la vi frente a mí, con los labios quebrados, los ojos hinchados, su vestidito, decorado de hilos preciosos, rasgado, carcomido por el barro; estaba echada boca abajo, enseñando sus pequeñas nalgas hoyadas y su espalda aruñada. ¿Qué iba a decirle a mamá Quichué? ¡Va a preguntarme por su negrita! No podrá creer que su niña, su niñita, terminó con el rostro clavado en un charco, ensangrentada, con pelones sin cabellos, sollozando hasta la muerte. ¡Pobre! Pobre Quichué, llorará hasta colmar el río, su llanto y el de los niños ensordecerá la montaña. Ni la lluvia sobre la tierra nos devolverá nuestra hijita de Bachué.

Traduction temporaire :

Qui nous rendra la petite fille de Bachué ?

Quand j'ai réussi à me réveiller, à demi inconsciente, attachée à un arbre, péniblement, et les yeux mi-clos, je l'ai vue, je l'ai vue devant moi, les lèvres fendues, les yeux tuméfiés, sa petite robe ornée de jolis ficelles, déchirée, souillée de boue ; elle était allongée sur le ventre, laissant voir ses petites fesses creuses et son dos griffé. Qu'allais-je dire à mère Quichué ? Elle va me demander des nouvelles de sa fille chérie. Elle ne pourra pas croire que sa petite, sa chère petite, a fini le visage enfoncé dans une flaque d'eau, ensanglantée, la boule a zéro, sanglotant jusqu'à la mort.  La pauvre ! La pauvre Quichué ! Elle pleurera jusqu'à remplir le fleuve à ras bord, ses larmes et celles des enfants rendront la montagne sourde. Même la pluie sur la terre ne nous rendra pas notre petite fille de Bachué.

samedi 8 juillet 2017

Projet Basta ! Nathalie – texte 3

JOHANNA MARÍA HORTÚA CATAÑO

Tiempo

Escribiendo afloran los sentimiento nacidos de nuestras angustias, tristezas y alegrías... No cambiará el mundo, pero se inquietarán las conciencias.
Es ya la hora y, sin importar el cansancio de los 47, con la disposición con la que juró amor eterno a los 14, se pone en pie y de manera automática enciende la leña; asintiendo sin prisa, prepara el desayuno. Sus hijos y ese hombre aún reposan el cansancio, producto de horas frente al televisor, los negocios, único mundo de humo y abuso. El humo de las brasas por primera vez la embelesa, el péndulo del tiempo se detiene finalmente, y de manera fija reflexiona en los golpes que le propinó la vida, los cinco hijos que parió y le consumieron la juventud, pero lo que más le atormenta es la indiferencia de aquel que, con un anillo, diariamente le brindó, amargo y dulce, angustia, desolación y desamor. El tiempo avanza, el desayuno aún no está, el cuerpo yace, las lágrimas brotan, el humo se ha disipado.

Traduction temporaire :

JOHANNA MARÍA HORTÚA CATAÑO

Temps

En écrivant, les sentiments nés de nos angoisses, de nos joies et de nos peines affleurent… Ça ne changera pas le monde, mais les consciences seront ébranlées.
C'est l'heure, qu'importe la fatigue de ses 47 ans et, avec la même abnégation avec laquelle elle avait juré un amour éternel à 14 ans, elle se lève et allume le feu d'un geste automatique. Acquiesçant sans hâte, elle prépare le petit-déjeuner. Ses enfants et cet homme se reposent encore de leur fatigue, conséquence des heures passées devant le téléviseur, des affaires, pur monde de fumée et d'abus. Pour la première fois, la fumée des braises la captive, la pendule du temps s'arrête finalement ; là, elle réfléchit intensément aux coups que la vie lui a assénés, aux cinq enfants qu'elle a mis au monde et qui ont consumé sa jeunesse, mais ce qui la tourmente le plus, c'est l'indifférence de celui qui, amer et doux, lui a offert, outre une bague, angoisse, désolation et désamour au quotidien.

vendredi 7 juillet 2017

Projet Basta ! Elsa – texte 3

Sin título

HEIDY DAYANA OTAGRÍ RODRÍGUEZ

Está turca, solo así puede; camina por las calles, medita, las horas son inevitables. Llega al lugar y entra sin disimular; sube a la alcoba, se coloca su mejor máscara, cae la tormenta, es luna llena, ella cierra sus ojos mientras espera los centavos... Su cuerpo queda manchado cuando el alma calla y la plata habla. En el baño, mientras el labial se aplica, piensa cómo la vida le ha cambiado. Sale a la calle, soporta el frio, pide el primer tinto de la noche, ese que su vagina ha pagado.

Traduction temporaire :

Heidy Dayana Otagrí Rodríguez

Sans titre

Elle est ivre. Elle ne peut tenir que comme ça. Elle marche dans les rues, médite. Les heures passent, inévitablement. Elle arrive sur place et entre sans se cacher, monte dans la chambre, revêt [pour éviter la répétition de « met » un peu après] son plus beau masque. L’orage éclate, c’est la pleine lune, elle ferme les yeux en attendant les pièces de monnaie… Son corps se retrouve souillé quand l’âme se tait et le fric parle. Dans la salle de bain, alors qu’elle se met du rouge à lèvres, elle réalise à quel point la vie l’a changée. Elle sort dans la rue, endure le froid, commande le premier verre de vin de la soirée, celui que son vagin a payé.

Projet Elena 13 – phrases 293-304

Ábranla.
Quién.
Un glich un glich.
Ahhhhh.
Sangre convertida en ácido. La sangre es ácido, solo falta activarla. Se cae mi piel. Se cae mi piel. El hueso se deshuesa. Somos hueso, vuelvo a ser hueso. Los boxelders se alimentarán del polvo de mis huesos. Los boxelders mis brodis.

Traduction temporaire :
Ouvrez-la.
Qui ?
Un glich un glich.
Ahhhhh.
Du sang transformé en acide. Le sang est un acide, il ne reste plus qu'à l'activer. Ma peau tombe. Ma peau tombe.Mes os se désossent. Nous sommes os, je redeviens os. Les boxelders se nourriront de la poudre de mes os. Les boxelders, mes frères.

Projet Basta ! Danny – texte 1

Fruto de mi vientre

HEIDY ARAQUE

Es el corazón el que más duele, a pesar de que el golpe fue en otro sitio. Su fuerza fue impactante. Es difícil hablar con otros sobre lo que hizo Ernesto, mi niño querido. No estoy segura si, al volver, me mirará a los ojos; ni si yo lo haré. Prefiero que nadie más se entere. Los que saben, reaccionan reprochando que le haya pegado a su madre. Cuando los oigo, sé que sus palabras también están cargadas de molestia contra mí. ¿Cómo actuar cuando regrese? ¿Pretenderá que nada ha ocurrido? 

Traduction temporaire :

Fruit de mon ventre

HEIDY ARAQUE

C’est mon cœur qui souffre le plus, même si le coup a été porté ailleurs. Sa force a été brutale. Il est difficile de parler avec d’autres de ce qu’a fait Ernesto, mon cher petit. À mon retour, je ne suis pas sûre qu’il me regardera dans les yeux ; ni que je le ferai, moi. Je préfère que personne d’autre ne l’apprenne. Ceux qui savent lui reprochent d’avoir frappé sa mère. Quand je les écoute, je sais que leurs paroles sont également chargées de colère envers moi. Comment m’y prendre quand je rentrerai ? Prétendra-t-il qu’il ne s’est rien passé ?

samedi 1 juillet 2017

Projet Nathalie / Florence – phrases 241-247

Eran cientos de miles, tal vez millones. Habían pasado una semana sin ser alimentadas, y ya se devoraban entre sí en los vestuarios. No tenían espíritu de cuerpo. Nunca habían googleado. Sólo tenían hambre. Latte y Codesani gritaron por última vez antes de que las ratas, desprovistas de sentido, los atravesaran a dentelladas.

5.

Pasaron los años. La revolución, que al principio pareció que iba a incluir a todos los animales, terminó por limitarse a perros y gatos y sólo a unos pocos ejemplares de otras especies.

Traduction temporaire :

ls étaient des centaines de milliers, des millions peut-être. Ils avaient passé une semaine sans manger, et s'entre-dévoraient déjà dans les vestiaires. Ils n'avaient pas l'esprit de corps et n'étaient jamais allés sur google. Ils avaient juste faim. Latte et Codesani crièrent une dernière fois, avant que les rats, irrationnels, ne les transpercent à coups de dents.

5.

Les années passèrent. La révolution, qui au début avait semblé inclure tous les animaux, finalement se limita aux chiens, aux chats et uniquement à quelques rares spécimens d'autres espèces.

Projet Basta ! Rachel – texte 2

Conversación

GLORIA GONZÁLEZ DELGADO

Un almizcle gelatinoso escurría por sus piernas mezclado con granos de tierra. Llegó hasta el crucifijo inmenso de la pared principal del templo y lo miró largamente. Siguió hasta el altar. Se dobló sobre la blanca mesa y llorando estremecida la abrazó con fuerza. Desde allí su voz casi inaudible llegó hasta el Cristo -¿Por qué?-. El vaho doloroso de sus palabras se mezcló con el olor a incienso; la luz desde la calle titiló sobre la efigie de la Virgen y un silencio sagrado invadió el altar. Su mirada se perdió con los sollozos. Se durmió. No supo cuánto tiempo pasó... Despertó aturdida, estaba oscuro; destrancó una puerta y salió. Sobre el mantel quedaron manchas de sangre y tierra; en el piso, restos de maleza flotaban sobre el líquido viscoso que había rodado desde su entrepierna. Dios siguió en silencio...

Traduction temporaire :

GLORIA GONZÁLEZ DELGADO

Conversation

Un musc gélatineux mêlé à de la terre s'écoulait d'entre ses jambes. Elle atteignit l'immense crucifix sur le mur principal du temple et le considéra longuement. Elle s'avança jusqu'à l'autel. Elle se courba sur la table blanche et, secouée de sanglots, elle l'étreignit avec force. De là-bas, sa voix presque inaudible arriva jusqu'au Christ. — Pourquoi ? Le souffle douloureux des ses mots se mélangea à l'odeur d'encens. La lumière de la rue scintilla sur l'effigie de la Vierge et un silence sacré envahit l'autel. Son regard se perdit dans ses pleurs. Elle s'endormit. Elle ne sut pas combien de temps avait passé… Elle se réveilla, désorientée, tout était plongé dans l'obscurité. Elle ôta la barre d'une porte et sortit. La nappe resta tâchée avec du sang et de la terre. Sur le sol, des résidus de mauvaises herbes flottaient sur le liquide visqueux qui avait dégouliné de son entrejambe. Dieu demeura silencieux…